10 chantiers pour un pacte d’engagements - Elections législatives, les 11 et 18 juin 2017 - 7ème circonscription
Des propositions pour la France et l’Europe
1) Prendre le pouvoir sur la finance, partager les richesses
Face aux banques qui spéculent, à la fraude fiscale qui coûte 80 milliards d’euros par an à la France, aux dividendes records, alors que les salaires et le pouvoir d’achat se dégradent, prenons le pouvoir sur la finance pour une autre utilisation de l’argent !
Nous proposons la création d’un pôle public bancaire autour de la caisse des dépôts et consignations, de la banque publique d’investissement, de la banque postale, des banques mutualistes avec la nationalisation de la BNP Paribas et de la Société Générale.
Nous proposons l’organisation d’une COP fiscale pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale avec la création d’un Fonds fiscal mondial chargé de travailler à la convergence fiscale mondiale et de lutter contre le dumping fiscal international.
Nous proposons une réforme de l’ISF qui intègre les biens professionnels des entreprises et qui double les taux d’imposition actuels.
Nous proposons la suppression du CICE, dont le coût de 50 milliards d’euros d’argent public consentis aux entreprises sans la moindre exigence en terme de création d’emplois est un échec total.
2) L’emploi, sans la précarité
Dans son programme «La France en commun», la PCF avance quinze propositions parmi lesquelles un système de sécurité-emploi-formation. Son contenu lutte contre la précarité et la mise en concurrence des travailleurs. Il promeut un système qui leur assure un emploi ou une formation et une rémunération tout au long de leur vie professionnelle. Cela implique la création d’un service public de sécurisation de l’emploi et de la formation, notamment en direction des jeunes et des séniors.
Les formidables gains de productivité apportés par les possibilités offertes par l’automatisation et la numérisation de la production, les économies de travail qu’elles permettent, rendent économiquement possible la mise en oeuvre d’une autre politique de l’emploi. Au lieu de rejeter vers le chômage les salariés dont les emplois disparaissent, chacun pourrait alterner les périodes de travail et les périodes de formation rémunérées à la faveur d’une réduction générale du temps de travail. Grâce aux progrès techniques, il est possible aujourd’hui de sécuriser pour chacun tous les moments de la vie, sans jamais passer par la case chômage.
Ces propositions sont accompagnées d’un axe essentiel. Les salariés et leurs représentants, les citoyens et leurs élu-e-s, doivent avoir la possibilité de faire financer par les banques les projets indispensables au développement de l’emploi, de la formation et des services publics.
Avec ces propositions nous voulons répondre aux conditions économiques, sociales et politiques du XXIème siècle.
3) A l’offensive pour changer l’Europe
Nous voulons ouvrir un débat public sur la place et les combats que doit mener la France, utilisant son influence politique et son poids économique, pour changer le cours de la construction européenne.
Il est temps de reprendre les rênes, face aux marchés et aux politiques qui les ont servis, jusqu’à bafouer les droits élémentaires des peuples. Nous refusons le renforcement de l’austérité, la mise en concurrence des travailleurs et le repli nationaliste.
Nous voulons une majorité de gauche et un pacte d’engagements clairs pour faire de la France une puissance au service du progrès social, de la solidarité et de la démocratie en Europe.
Pour y parvenir, il faut dénoncer le pacte de stabilité, renégocier le traité budgétaire et réformer les missions de la Banque Centrale Européenne.
4) Pour de nouveaux pouvoirs : une 6ème République !
Le ras-le bol des électeurs face aux décennies de monarchie présidentielle au service du capital atteste que la 5ème République est à bout de souffle. Elle met à jour un système perverti, une démocratie piétinée à coups de 49-3, une collusion grandissante entre les sphères de l’Etat et la finance, un monarque gouvernant sans le peuple, voire contre lui !
La 6ème République : Un rempart populaire face aux forces de l’argent !
Quand les institutions ne permettent plus au peuple de choisir librement les politiques menées en son nom, il faut en changer ! Pour ce faire, les citoyens participeront à l’élaboration d’une nouvelle constitution, par le biais d’une Assemblée Constituante qui définira le fonctionnement de cette nouvelle République. La crise grecque ayant montré combien la question du pouvoir économique était centrale, elle devra s’attaquer à ce que les pouvoirs donnés au peuple prennent le pas sur ceux de la finance qui gangrènent nos démocraties.
De nouveaux droits, des lieux de travail aux institutions !
Dans les entreprises, les salariés pourront participer aux choix d’investissement, s’opposer aux licenciements, examiner les contre-propositions des syndicats. La hiérarchie des normes sera rétablie (pas d’accord d’entreprise moins favorable que les accords de branches).
Dans les institutions, les résidents extra-communautaires bénéficieront du droit de vote aux élections locales. La proportionnelle sera rétablie pour toutes les élections. La démocratie participative sera inscrite dans la constitution. L’indépendance des médias sera garantie.
Dans les collectivités, la réforme territoriale de 2010 sera abrogée. Un statut du bénévole et de l’élu sera garanti.
Le projet de constitution sera l’aboutissement d’un grand débat public. Voté par l’Assemblée Constituante et soumis à référendum populaire.
Véritable poumon économique pour notre bassin d’emploi et toute la Région, tourné vers le monde, le Grand Port Maritime de Nantes/St Nazaire est un atout majeur pour notre territoire.
Assurer sa pérennité et son développement passe par :
Le maintien et de développement des activités gaz, trafic auto, céréales, conteneurs...qui ont connu un regain d’activité en 2016.
Un bassin industriel à développer
5) Garantir l’avenir du port
Véritable poumon économique pour notre bassin d’emploi et toute la Région, tourné vers le monde, le Grand Port Maritime de Nantes/St Nazaire est un atout majeur pour notre territoire.
Assurer sa pérennité et son développement passe par :
Le maintien et de développement des activités gaz, trafic auto, céréales, conteneurs...qui ont connu un regain d’activité en 2016.
La préservation et la modernisation de la centrale charbon de Cordemais. Il s’agit d’une nécessité pour la sécurité énergétique de notre territoire qui connaît un dynamisme important.
L’engagement du plan d’investissements de 400 millions d’€ chez Total, ainsi que le détournement de la voie ferrée.
L'aménagement du site du Grand Tourteau qui permettra de gagner 300 m de quai et d’accueillir des activités industrielles liées aux énergies marines renouvelables.
6) La navale, notre patrimoine industriel
Au terme de longs mois d’incertitude, seul l’Italien Fincantieri s’est manifesté pour racheter le chantier naval STX de St Nazaire.
Nous payons aujourd’hui des années d’inaction de l’Etat français plus préoccupé a expérimenter un accord de compétitivité au détriment des salariés qu’à construire la filière industrielle navale française dont notre siècle a besoin.
Les capacités de production italiennes et françaises sont concurrentes plus que complémentaires. Le partenariat de Fincantieri avec le Chinois CSSC fait peser de réelles craintes sur les transferts de compétences. Alors que l’Etat Italien est actionnaire majoritaire de Fincantieri, on ne peut imaginer que l’outil central de la filière navale française passe sous la souveraineté d’un Etat voisin !
Le gouvernement doit entendre les salariés, leurs organisations syndicales, les forces politiques et les élu-e-s qui exigent d’autres choix pour la navale française.
Grace à la mobilisation, l’Etat assume enfin ses responsabilités en s’opposant à la prise de contrôle italienne. En renforçant sa participation au capital du chantier, voire en le nationalisant, il doit garantir l’avenir industriel. Les besoins en matière de construction navale sont connus au-delà des paquebots (Ferries, câbliers, gaziers). Avec le chantier de St Nazaire, la navale française dispose de tous les atouts pour y répondre.
Pour ce qui nous concerne, nous seront de toutes les mobilisations pour nous opposer à une nouvelle opération capitalistique contraire aux intérêts des salariés et de notre territoire. Nous serons les défenseurs résolus de la construction navale française.
7) L’aéronautique, un atout pour le futur
Dans le cadre d’une fusion absorption d’Airbus group par Airbus, la direction générale,
annonce la suppression de 1164 emplois avec une économie de quelques 300 M€.
Pourtant la situation économique et financière du groupe est mirobolante :
Carnet de commandes : 1006 milliards €, soit un volume d’environ 15 années d’activités.
Résultats nets 2015 : 2,7 milliards d’€
Trésorerie 2015 : 10 milliards d’€
Ces résultats devraient se traduire par le renforcement des capacités industrielles. Airbus choisit la voie de la satisfaction des actionnaires en versant 1 Milliard d’€ de dividendes en 2015, soit +175% en 4 ans.
Ce nouveau plan visant une économie de 315,5 M€ n’est subordonné à aucune difficulté
conjoncturelle ou structurelle. Il s’inscrit dans la logique de profit à court terme au détriment
des investissements nécessaires à l’avenir industriel.
C’est inacceptable !
Elu-e-s communistes, nous consacrerons tous nos efforts pour exiger d’autres mesures qui répondent aux besoins sociaux, aux enjeux environnementaux, aux besoins d’investissements, de formation, aux conditions de travail, à l’emploi.
Des Services Publics de proximité utiles aux habitants
8) L’hôpital public de proximité, un droit pour toutes et tous
Les Services Publics, c’est la place de l’humain d’abord qui doit y prévaloir pour les usagers, les personnels et la population de nos communes.
Notre engagement à défendre, proposer et développer ces services publics et le bon usage des cotisations qui les financent est total. Hôpitaux et EPADH publics, comme ceux du Croisic et de Guérande, doivent être accessibles à tous, maintenus, modernisés et développés.
C’est bon et juste :
- Pour nos populations vieillissantes, dont le maintien dans leur environnement est capital.
- Pour diminuer les coûts et charges de la Sécu et des familles (Frais de déplacement, perte de temps, risques multiples).
- Pour l’emploi (Personnel médical et activités annexes).
- Pour la mixité sociale et générationnelle, si importante pour la vie de nos communes.
- Pour l’attractivité et le dynamisme du territoire.
- Pour la sécurisation sanitaire.
- Pour les habitants, les résidents secondaires, les touristes, les commerces etc...
Vous pourrez compter sur nous, vous appuyer sur notre détermination à mettre fin à la logique marchande qui prévaut aujourd’hui sous pression de l’Agence Régionale de Santé, aux ordres du ministère.
Vous pourrez compter sur nous pour lui substituer les valeurs humaines qui doivent commander ces domaines si intimes, si sensibles qui nous touchent tous.
9) Sauver la Poste pour l’avenir de nos territoires
Depuis sa privatisation en 2010, la Poste privilégie la rentabilité et la productivité au détriment des personnels et des usagers. 7023 suppressions d’emplois ont été faites en 2016, 500 bureaux de Poste sont menacés de fermeture en 2017 et 4000 prévues d’ici 2020.
De nombreux bureaux sont en diminution d’horaires d’ouvertures aboutissant à terme à la fermeture totale. Conséquence : l’activité économique tout comme le lien social sont profondément dégradés.
Pourtant, le Service Public répond aux besoins essentiels et vitaux des populations et à ce titre ses activités ne peuvent être traitées comme des marchandises.
En Presqu’île, à la Chapelle des Marais, la Poste a décidé de fermer définitivement le bureau l’après-midi à partir de septembre 2017. Et, comme dans de nombreuses communes, les horaires d’ouverture sont réduites un peu plus chaque année à Saint Joachim.
Nous proposons : l’abrogation de la loi de privatisation de 2010, la renationalisation de la Poste,
un Service Postal de proximité au service de la population,
Elu-e-s communistes, nous agissons avec force pour la réimplantation des Services Publics.
Parce que nous portons une démarche participative, à l’Assemblée Nationale nous voulons être la voix des usagers, des personnels pour répondre aux grands défis des Services Publics.
10) Des transports publics à la hauteur des besoins
Le très « Fillioniste » président de la Région des Pays de la Loire, Bruno Retailleau, veut expérimenter l’ouverture à la concurrence des Trains Express Régionaux (TER). Parce que les grands groupes privés de transport ne font pas dans le « social », mais exigent des résultats financiers, à court terme, c’est la privatisation avec la disparition de la péréquation qui fait qu’aujourd’hui 30% du titre de transport est payé par l’usager et 70% par la Région.
Rien n’impose de s’engager dans cette voie, il n’y a pas d’obligation européenne. Il s’agit d’une décision politique du gouvernement actuel, comme des Régions majoritairement à droite qui pousse les feux de la privatisation. On voit déjà les conséquences avec le projet de la gare de St Nazaire qui devrait voir sa desserte se réduire avec huit suppressions Aller/Retour par jour.
Cette politique d’austérité à l’égard du transport ferroviaire va à contre sens de l’histoire. En effet, avec un Vice-président Communiste aux transports (Gilles Bontemps), la Région a fortement investi dans les infrastructures, l’achat de trains et le développement des services aux voyageurs. Le nombre de voyageurs est passé de 6,8 millions à 16 millions entre 1998 et 2015, soit une hausse de 130%.
Nous sommes totalement opposés à l’ouverture à la concurrence des trains régionaux. Une nouvelle amélioration des services aux voyageurs et la réduction des coûts supposent une véritable politique nationale de transport, suppose un État qui assume ses responsabilités en redonnant aux régions les moyens financiers de leur fonctionnement.
Il y a également urgence à supprimer les cars «Macron/Royal» qui concurrencent déloyalement les trains régionaux et ne répondent pas au défi de l’environnement.
Pour des député-e-s utiles à la défense des salariés
Habitant Le Pouliguen de longue date et travaillant à Trignac, je connais bien notre circonscription. Outre le riche bassin industriel dans lequel nous évoluons et que nous voulons préserver, notre territoire dispose d’atouts importants pour son développement et celui de ses habitants.
Pêche, agriculture, exploitations salicoles, tourisme...sont autant de secteurs qu’il faut pérenniser et développer pour l’attractivité de notre territoire, pour l’emploi.
S’il nous faut promouvoir ces activités, nous avons le devoir d’agir pour défendre les salariés, notamment ceux du tourisme.
Souvent mal rémunérés, subissant des conditions de travail et d’hébergement difficiles, les saisonniers représentent une catégorie fortement touchée par la précarité grandissante du monde du travail.
Notre proposition de Sécurité d’Emploi et de Formation prend tout son sens. Alterner les périodes d’emploi, de formation, sans passer par la case chômage, c’est lutter contre la précarité, permettre aux saisonniers d’être des salariés à part entière.
Prendre ces mesures en faveur des salaires, des conditions de travail, de l’emploi, passe par la création d’un Service Public de l’Emploi et de la Formation.
C’est pour répondre à ce défi pour l’emploi de demain que j’ai décidé de m’engager aux côtés de Véronique Mahé. Élus à l’Assemblée Nationale, nous mettrons tout en oeuvre pour faire de notre proposition une loi dont les salariés ont tant besoin.
Michel LEHUEDE
Agent de Maintenance, syndicaliste