Législatives 2022 - Meeting NUPES du 8 juin - Saint Nazaire
Je reproduis, ci-dessous, mon intervention lors du meeting organisé sur Saint-Nazaire et réunissant Hélène MACON (9ème circonscription), Matthias TAVEL (8ème circonscription) et moi-même pour la 7ème circonscription de Loire-Atlantique. Une salle comble pour accueillir également Alexis CORBIERE.
"Chers amis, chers camarades,
Je voulais à mon tour vous dire mon plaisir d’être parmi vous ce soir pour ce temps fort unitaire qui donnera de la force à notre rassemblement avant le rdv dans les urnes de Dimanche.
Nous voilà rassemblés dans toute la diversité de la gauche. Je suis communiste, Hélène, Mathias et Alexis sont issus de l’Union Populaire ou de la France Insoumise, d’autres parmi vous sont écologistes, socialistes… De gauche quoi, tout simplement.
Chacun a fait un pas vers l’autre et nous voilà rassemblés pour gagner. Ensemble, nous allons battre les candidat.e.s d’extrême droite qui réalisent des scores inquiétants sur les 7ème 8éme et 9ème circonscriptions de notre département.
Et ensemble, nous allons mettre en échec le pouvoir Macron qui veut déployer une politique de casse XXL durant ce nouveau quinquennat.
Bien sûr, nos adversaires s’essaient au jeu des 7 différences à propos de notre rassemblement. Ils feignent d’ignorer que 95% des propositions du programme de la NUPES ont fait l’objet d’un compromis positifs et que nous ne laisserons donc que 5% des sujets à trancher à la sagacité de l’assemblée nationale.
Alors, il nous reste quelques heures de mobilisations générales pour faire entendre dans les urnes les intérêts des salarié.e.s, des familles populaires, du peuple travailleur sur nos territoires.
Parce qu’ici comme ailleurs, les difficultés rencontrées sont bien réelles et elles continueront de s’aggraver si Macron a une majorité et les mains libres pour dynamiter le pacte social républicain.
Je porte nos couleurs communes sur la terre où je vis, où j’ai grandi, où je suis élue. Une terre de contraste avec d’un côté La Baule et ses 3 candidat.e.s de droite LR et LREM sur ce littoral qu’ils n’ont eu de cesse de balafrer et de bétonner mais aussi les marais salants de Guérande, la Brière, les familles populaires qui travaillent à Saint-Nazaire dans l’industrie ou ailleurs.
Durant ces dernières semaines j’ai eu à cœur de rencontrer les pécheurs, les paludiers, les agriculteurs, les travailleurs de la terre et de la mer. Tous nous disent combien il est dur de vivre de leur métier, d’installer des jeunes, de partir avec une retraite digne.
Alors, je veux saluer la belle avancée qu’a obtenue mon ami André Chassaigne, en arrachant une augmentation des retraites agricoles. C’est encore insuffisant mais plus de 300 000 familles d’agriculteurs ont pu bénéficier d’une augmentation de revenus de 100 euros.
« Manger bien, manger à sa faim, manger tous et manger sain… de la fourche à la fourchette. » c’était une thématique au cœur de la belle campagne de Fabien Roussel et c’est aussi ce que nous défendons ensemble avec la NUPES.
Cela nécessitera comme nous le proposons une discussion intense pour refondre la Politique Agricole Commune pour sortir du système actuel des aides à la surface et les réorienter vers les exploitations écologiquement soutenables et favorisant le travail paysan.
D’ores et déjà nous pouvons réviser le Plan stratégique pour répartir plus justement les aides et les orienter vers l’agriculture écologique et paysanne. Notre horizon c’est 30 % de la surface agricole utile en agriculture biologique dès 2030 !
Bien sûr, il faudra d’un même mouvement bloquer les prix des produits alimentaires de première nécessité mais aussi encadrer les prix agricoles pour permettre à chacun de se nourrir, tout en assurant des revenus dignes pour les paysans.
Et nous voulons en finir avec la malbouffe et ses fléaux pour nos enfants, nos anciens, nos familles. En développant les circuits courts pour réduire la circulation des marchandises et l’utilisation d’emballages,
Pour permettre à chacun de consommer local, sain, bio.
A ce titre, notre majorité aura pour premier geste de mettre sur pieds un ministère de la production alimentaire.
Parce que ce qu’on trouve dans notre assiette en dit long de la santé d’un pays et plus encore de celle de chacune et de chacun d’entre nous.
Parce que nous sommes ici rassemblés pour dire que notre santé n’est pas à vendre, que nous ne la laisserons pas sacrifiée à la voracité des puissances d’argent dont le scandale Orpéa a récemment révélé la considération qu’elles ont pour nos anciens.
Il leur est insupportable qu’avec la sécurité sociale, cette grande avancée révolutionnaire portée à la libération par le conseil national de la Résistance, le système de santé soit pris en charge par les travailleurs eux même et financé par les cotisations sociales.
Et bien nous en sommes fiers, comme je suis fière d’être du parti d’Ambroise Croizat, le père des retraites et de la sécurité sociale dont une rue porte désormais le nom à Saint-Nazaire.
« Ne parlez pas d’acquis sociaux mais de conquis sociaux car le patronat ne désarme jamais » disait-il.
Et bien nous ne désarmons pas. Surement pas dans une France à 9 millions de pauvres où l’écart d’espérances de vie chez les hommes et de 13 ans en faveur des plus riches. Où l’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est de 59 ans. Alors oui, nous allons à nouveau mettre en échec le projet Macron de réforme des retraites, à l’Assemblée nationale et dans les mobilisations sociales.
Et si nous gagnons, alors ça changera pour les professionnels du lien, pour les soignants pour notre santé à toutes et toutes.
Nous engagerons enfin la bataille pour la levée de brevets sur les vaccins afin qu’il ne soit plus permis de faire du profit sur la pandémie.
Nous réquisitionnerons lorsque c’est nécessaire les entreprises indispensables à la production de matériel sanitaire.
Nous reconstruirons le service public hospitalier
Nous Instaurerons le « 100 % Sécu » en remboursant à 100 % les soins de santé prescrits et en intégrant la complémentaire santé dans la Sécurité sociale.
Nous revaloriserons les métiers et nous engagerons un plan pluriannuel de recrutement et de pré-recrutement des professionnels du soin et du médico-social.
J’ai travaillé dans la santé l’immense majorité de ma vie active, engagée avec le Centre de santé de Brière je suis particulièrement attachée à l’accès aux soins de chacune et de chacun.
Les déserts médicaux sont un mal national à soigner de toute urgence et c’est une réalité pour de trop nombreuses personnes sur notre territoire.
La crise sanitaire a révélé l’urgence aux yeux du grand public, dans le concret, c’est à un abandon pur et simple de ces professions que nous avons assisté.
Alors que l’on commençait à réfléchir à l’après pandémie ; alors que l’on pouvait légitimement se demander si la vraie richesse de ce pays n’était pas plus dans ces métiers du soin et du lien que dans les marchés de capitaux ; alors que les professionnelles concernées étaient éreintées et que tout le monde voyait combien nous dépendons toutes et tous d’elles, il ne s’est rien passé.
Pas de revalorisation à la hauteur, pas d’investissement pour de meilleures conditions de travail, à peine quelques mesures sanitaires de protection…dans le public comme dans le privé d’ailleurs.
Je pense à cette jeune infirmière qui a quitté son métier alors qu'elle ne demande qu'à pouvoir l'exercer, qui travaillait en psychiatrie parfois de nuit : un poste à 80%, 8 ans d'ancienneté et...1 200 € net par mois.
Je pense aux infirmières que je côtoie chaque jour au CDS qui, comme beaucoup d’autres, se sont retrouvées au front la peur au ventre sans équipement de protection individuelle, pas de blouses, pas de masques, rien que l’amour de leur métier et des autres.
Amies et camarades, cette campagne de premier tour touche à sa fin. Ces dernières semaines, avec des nombreux militant.e.s de toute la galaxie de la NUPES, j’ai sillonné la 7ème circonscription de Brière en Presqu’ile et de Pontchâteau à Herbignac.
Nous avons rencontré ces employé.e.s, ces ouvrier.e.s qui ne demandent qu’à vivre mieux, qu’à vivre dignement de leur travail.
Et nous savons pour qui nous nous battons, pour quoi nous nous battons. Il veut continuer de mettre la République à la disposition de la finance. Et bien nous nous voulons mettre l’argent au service de la République.
Avec le rassemblement qui est le nôtre, nous pouvons gagner.
La droite LR et LREM s’agite au nom d’intérêts personnels, dans un entre soi baulois, comme s’il ne s’agissait pas d’une élection mais d’une dispute d’héritage chez les riches. Alors une Briéronne à l’assemblée pourquoi pas. Ces gens-là nous riraient au nez de toute leur arrogance de classe en prétendant que nous rêvons. Qu’ils se méfient. « Il y a toujours un rêve qui veille » disait Eluard.
Le nôtre a les deux pieds sur terre. Il puise ses racines dans le sang et la sueur de celles et ceux qui produisent, dans la douleur de celles et ceux qui sont cruellement privés de travail. Nous sommes à leurs côtés, nous défendrons leurs intérêts, demain à l’assemblée en rejoignant Alexis avec Hélène et Mathias.
Alors ami.e.s et camarades, faisons des 12 et 19 Juin le cauchemar de Macron afin que l’espoir se lève à nouveau pour les salarié.e.s et les familles populaires.
Il reste quelques heures pour y arriver, nous comptons sur vous comme vous pouvez compter sur nous !"