Fabien Roussel appelle à l’élargissement de la mobilisation du 18 octobre (Communiqué de presse)
"Après la mobilisation du 29 septembre initiée par les organisations syndicales, un mouvement social d'ampleur est en train de se développer dans le pays, dans les raffineries mais aussi dans nombre d’entreprises des secteurs privé et public et dans la fonction publique.
Le PCF et ses parlementaires sont mobilisés partout dans le pays pour soutenir ces luttes et contribuer à leur élargissement avec des propositions immédiates, pour répondre aux exigences des salariés. Il a aussi été partie prenante de la marche du 16 octobre, contre la vie chère et l’inaction climatique, en portant notamment l’exigence d’une augmentation générale des salaires.
L’essentiel des luttes engagées par les salariés portent précisément sur l’augmentation sensible des salaires, sur l’amélioration des conditions de travail, lesquelles doivent permettre à notre pays de surmonter les crises économiques, sociales et écologiques. Non seulement elles ne sont pas organisées contre l’intérêt de la France et des populations, mais elles sont vitales pour sortir notre pays de la crise !
Toutes ces luttes sont d’autant plus légitimes que cet appauvrissement général des salariés nourrit des bénéfices records dans les grandes entreprises et la distribution honteuse de dividendes d’un niveau exceptionnel au profit d’actionnaires peu soucieux des conditions de vie des salariés et du devenir de notre économie.
Pour aboutir, ces luttes, souvent très larges, impliquent de s’en prendre aux immenses profits des multinationales et de réorienter les richesses créées par les travailleuses et les travailleurs vers les salaires, vers la formation et la reconnaissance des qualifications, vers la création d’emplois et l’investissement nécessaire à la transformation des modes de production. Elles soulignent l’urgence d’imposer de nouveaux pouvoirs aux salariés des entreprises, qui sont eux attachés à leur outil de production et au sens de leur travail.
Elles impliquent également que le président de la République et le Gouvernement défendent enfin l’intérêt général plutôt que de se faire le relais zélé du MEDEF et des milieux d’affaires et convoquent une conférence salariale dont les objectifs permettent de répondre aux attentes populaires : augmentation massive des salaires, réévaluation de l’ensemble de chaque grille salariale des branches professionnelles, augmentation du SMIC à 1.600 euros nets (2.000 euros bruts), formation des salariés et reconnaissance des qualifications…
L’exécutif doit également donner un signal fort par l’augmentation sensible du point d’indice des fonctionnaires et l’organisation d’un soutien massif aux PME et aux collectivités publiques, étranglées par l’explosion des prix de l’énergie notamment. Il doit en ce sens réorienter les 160 milliards d’aides publiques aux entreprises, dont profitent principalement les plus grandes aujourd’hui, et refonder sa politique de crédit, qui doit être mise au service du soutien aux filières et aux PME, avec des critères sociaux et environnementaux, et au développement et à l’extension des services publics.
Il doit enfin agir, à l’échelle nationale comme à l’échelle européenne, sur les prix qui ne peuvent plus être soumis à des mécanismes spéculatifs mais indexés sur des coûts de production, à l’image de l’énergie et des matières premières.
Sur ces bases, le PCF est totalement mobilisé pour la réussite, dans les entreprises et dans la rue, de la journée du 18 octobre et la généralisation des luttes partout dans le pays, décidée par les salariés avec leurs organisations syndicales."
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
Paris, le 17 octobre 2022.
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