Question orale "Souscription pour sauver Oradour-sur-Glane" - Session régionale 22 juin 2023
Vous trouverez ci-dessous la question orale que j'ai posé lors de la dernière session régionale Pays de la Loire et où je propose de participer à la souscription lancée par la Fondation de France pour sauver les ruines d'Oradour-surGlane, proposition refusée par la majorité régionale :
"Oradour sur Glane c’est le nom d’un village du Limousin ; nom auquel est désormais accolé le terme de “martyr”.
Mais avant d’en venir au fond de notre question, il me semble capital de revenir sur les terribles faits qui ont valu à ces lieux d’entrer dans l’Histoire.
Au matin du 10 juin 1944, une division SS entre dans Oradour-sur-Glane. La population est rassemblée sur le champ de foire. Les hommes sont enfermés dans les granges avant d’être méthodiquement exterminés. Les femmes et les enfants seront eux rassemblés dans l’église. Église qui sera incendiée. Ce massacre, voulu exemplaire, perpétré par des hommes asservis par l’idéologie nazie, a coûté la vie de 645 personnes : 245 femmes, 207 enfants et 190 hommes.
Depuis 79 ans, comme l’écrivait Louis Aragon « la même lumière du jour baigne les ruines d’Oradour ».
Mais aujourd’hui, les ruines d’Oradour s’écroulent et avec elles c’est tout un pan de notre Histoire commune qui menace de disparaître. Répondant à l’appel du maire de la commune et du président de l’association des familles des victimes, la Fondation du Patrimoine a décidé d’ouvrir une souscription publique pour sauver Oradour. Certaines collectivités, dont Strasbourg, ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles contribueraient financièrement.
Notre Région concourt régulièrement à la sauvegarde de patrimoine en danger, cela figure au rang de ses priorités ; notre région qui fut elle-même, terre de souffrance, terre de Résistance. Il nous semble que les enjeux liés à la sauvegarde d’un ensemble patrimonial tel qu’Oradour-sur-Glane dépassent amplement les frontières administratives de nos régions. Et ce davantage encore en ces temps où les discours de haine résonnent, où notre vigilance commune doit être de lutter sans relâche contre l’affaiblissement des valeurs humanistes.
Ainsi, Madame la Présidente, au regard de la forte portée symbolique et mémorielle de ces lieux, envisagez vous de soumettre à notre assemblée une subvention qui permettrait de contribuer à cette souscription publique et à quel montant ?"
Véronique MAHE
Groupe "Le Printemps des Pays de la Loire"