Intervention Véronique Mahé - CRJ Pays de la Loire BS juin 2013
Monsieur le Président, Chers collègues,
Mesdames, Messieurs les représentants du CRJ,
Je tiens tout d’abord à saluer à nouveau votre engagement et votre travail au sein du Conseil Régional des Jeunes.
Vous confirmez combien notre majorité a raison non seulement de se préoccuper de l’avenir DES jeunesses, mais aussi de considérer la jeunesse ligérienne comme une ressource et non comme une contrainte.
Ce n’est sans doute pas un hasard si ce qui concerne votre génération, et donc notre futur, a été évoqué dès ce matin lors de l’examen du budget supplémentaire. En effet, les statistiques le prouvent et le confirment régulièrement, les jeunes sont les premières victimes de l’austérité et de la crise.
Ainsi, l’Observatoire régional recense sur notre territoire 31 400 demandeurs d’emplois de moins de 25 ans, soit une augmentation de 18,5 % en un an !
Et en parallèle, ceux qui étudient sont confrontés à la situation catastrophique dans laquelle la droite a mis l’université. Ainsi, l’Université de Nantes, devant sa situation budgétaire alarmante qui est une conséquence directe de la loi LRU, demandait fin 2012 une augmentation des dotations de l’Etat de 12.5 millions pour financer ses dépenses, alors que celui-ci ne comptait verser que 4.6 millions d’euros. Et est dans l’obligation de se tourner vers les collectivités territoriales pour survivre. Cette situation financière dramatique est malheureusement le lot de nombreux établissements d’enseignements supérieurs !
Aussi, nous soulignons l’importance et l’intérêt de la mobilisation régionale sur le schéma régional qui sera examiné tout à l’heure. L’importance et l’intérêt également de toutes les mesures prises par la région en matière d’accompagnement des jeunes, sur la formation, la santé, le logement, la mobilité, le sport et la culture… Ainsi que les mesures de lutte contre les inégalités, et celles pour permettre d’accéder au statut de citoyen.
Nous soulignons également la nécessité que tous ceux qu’on nomme « décideurs » se préoccupent de justice et d’équité envers les Jeunes. Cela signifie que les entreprises doivent rompre avec la vision du jeune corvéable et sans droit.
Il faut que cesse cette vision du CDI impossible pour les jeunes, qui seraient condamnés au CDD, bien souvent à temps incomplet pour leur entrée dans la vie active.
Il faut également élaborer et mettre en place un statut de l’apprenti, de l’alternant et du stagiaire pour mettre fin aux abus et garantir une rémunération à 100% de l’emploi occupé. En effet, trop souvent, la formation y est délivrée en contrepartie de l’exploitation et de libertés prises avec le code du travail. Soulignons qu’en alternance, les entreprises arrêtent le contrat dans 50% des cas avant la fin de la formation.
Mais, nous avons confiance en vous. Nous le savons vous, les jeunes, n’attendez pas que l’on réfléchisse à votre place, bien au contraire. Vous participez pleinement à la vie publique et lorsque vous y êtes associés, comme c’est le cas avec le CRJ, aux processus de décisions. Vos réflexions sont une excellente démonstration de votre intérêt pour la participation démocratique.
Nous vous remercions de cela, car nous pensons, contrairement à certains propos entendus ce matin, qu’il est sain que la jeunesse s’occupe de politique, et se mobilise pour son avenir.
Je vous remercie de votre attention.