"Le Front de gauche est plus qu'une étincelle, c'est la flamme qui embrase l'espoir !" Pierre Laurent (discours de Marseille)
Ici à Marseille,au bord de cette magnifique Méditerranée,face à cette mer qui est le
berceau de la démocratie,souffle aujourd'hui, grâce à vous, le vent fort de la
liberté.
Et le vent, quand il se lève, rien ne lui résiste.
Oui, grâce à vous, grâce au Front de gauche,grâce
à la campagne que nous menons autour de Jean-Luc Mélenchon, des millions de nos concitoyens retrouvent le goût de la liberté, la formidable saveur de l'espoir.
Une élection qui met chaque citoyen à égalité devrait toujours être un grand moment de liberté.
Mais d'où vient alors ce goût amer que vous ont laissé les élections présidentielles passées ?
Il vous manquait en réalité le choix,un vrai choix. Il vous manquait la possibilité de faire gagner vos idées.
Aujourd'hui, le temps de la frustration est terminée.
Ce que pense notre peuple, le Front de gauche et son candidat le disent tout haut,haut
et fort!
Et le peuple se dit : « Oui, nos idées, cette fois peuvent gagner ! »
Grâce au Front de gauche, dans 8 jours maintenant, le pays sera libre. Libre de choisir
son avenir. Car dans cette élection, il ne s'agit pas seulement d'élire un nouveau président de la République, il
s'agit de dire dans quelle direction va avancer la France.
Soit elle continue de marcher, tête baissée, enchaînée à la finance, vers le chaos capitaliste,vers la guerre économique du tous contre tous.
Soit elle choisit la liberté, comme elle a su le faire dans les grandes heures de son histoire – et je pense ici au grand
Raymond Aubrac qui vient de nous quitter – la liberté de dire « Non ».
Aujourd'hui, elle doit dire non à la dictature de la finance et elle ouvrira ainsi,à
nouveau, le chemin d'une espérance sociale et démocratique.
N'allez pas chercher ailleurs le sens de la déferlante populaire qui a envahi Marseille après la Bastille et le Capitole.
Ne croyez pas aux sornettes qui voient là le résultat du talent de je ne sais quel gourou.
Ce qui se passe est simple : notre peuple a repris la marche de son histoire !
Avec le Front de gauche, la gauche a repris le chemin qu'elle n'aurait jamais dû quitter.
Depuis la Bastille, le spectre de la Révolution française hante à nouveau l'Europe des privilégiés.
Madame Parisot voit revenir la terreur. Elle a le cou qui gratte. Qu'elle se rassure. Nous ne voulons pas sa tête. Seulement les fortunes – qu'avec ses amis du
Medef et son copain Sarkozy – elle vole aux travailleurs et à notre pays depuis tant d'années.
Oui, nous leur laisserons la tête, mais nous plumerons tout le reste!
Vous avez remarqué ? Ils viennent de découvrir notre programme ou plus exactement son chiffrage. C'est curieux,cet intérêt
soudain!
Nous avons publié notre programme en septembre et nous en avons vendu 400 000 exemplaires. Ça ne les intéressait pas beaucoup. Quand nous avons commencé à monter
dans les sondages, la droite ironisait. « Bravo ! » disaient-ils en choeur,ils vont faire perdre la gauche !
Mais aujourd'hui, ils rient jaune. Fini la rigolade ! L'affaire est sérieuse. Alors ils nous ont sorti leurs experts,
avec leurs calculettes paramétrées par les agences de notation, et les voilà qui poussent des hauts cris : « Oh là là ! Ça va
coûter au moins 100 milliards ! »
Eh bien oui, messieurs. Ça va VOUS coûter cher. Notre programme est justement « réaliste » parce que nous, nous allons chercher l'argent là où il est et que nous allons changer du tout au tout la manière de l'utiliser et de créer des richesses.
Ils ont détourné des centaines de milliards d'euros vers les marchés financiers. Et la justice sociale,il faudrait la financer
avec quelques milliards d'euros ? Pas question !
Oui notre programme va inverser la vapeur et nous allons reconquérir toutes les richesses détournées.
- Les 170 milliards d'exonération de cotisations sociales et de cadeaux fiscaux,
- Les 210 milliards d'euros de dividendes (contre 180 milliards d'investissement),
- les 317 milliards d'euros de revenus financiers des entreprises,
- Les 1 000 milliards d'euros prêtés à 1% par la BCE aux banques.
Voilà pourquoi notre programme est réaliste ! Parce que la finance ne sera pas notre ennemi dans les mots, mais dans les
actes!
Madame Le Pen aussi prend peur. Elle a déclaré hier qu'il fallait craindre la « résurrection du PCF avec son cortège de folie,d'anarchie, de violence »...
Mais où est la violence ? Qui a déclaré il y a quelques jours que « des milliers de Mohamed Merah débarquaient chaque jour par avion et par bateaux en France »
?
Alors oui ! Le combat entrepris par le Front de gauche va continuer. Et je le dis solennellement ici, pour le FN,
le cauchemar ne fait que commencer!
*
**
Si elle a peur, c'est parce que nous rendons l'espoir a des milliers de Français quand elle mise sur le désespoir populaire.
Madame Le Pen n'aime les ouvriers et les salariés que lorsqu'ils sont divisés, résignés, abandonnés à leur
souffrances.
Nous, nous les aimons, dignes,solidaires,
fraternels, pleins d'espoir,heureux de vivre et de bien vivre.
Marine Le Pen rassemble demain, pour une pitoyable opération de communication ceux qu'elle appelle les « invisibles ». Elle a
8 mois de retard Madame Le Pen. Les invisibles,Jean-Luc Mélenchon les a appelés,ici même à Fralib en juin,
à sortir de l'anonymat et du mépris. Les invisibles,Madame Le Pen, ils ne le sont
plus.
Ils sont là, ils sont à Marseille ; le peuple est debout.
Avec le Front de gauche, il s'est remis en marche. Et vous pouvez toujours courir derrière,vous ne le rattraperez pas.
Alors, avec le Front de gauche le peuple redevient libre, redevient maître de ses choix.
Il peut donner à ses idées la force qu'elles méritent. Finie la division, fini le mépris, finie l'ignorance. En
avant,pour reprendre le pouvoir !
*
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Et je le dis à toutes les forces de gauche. Vous aussi,cessez de mépriser ce qui est en marche. Nous ne sommes pas la colère
quand vous seriez la raison. Nous sommes la colère et la raison !
Et j'appelle, ici à Marseille, les travailleurs de ce pays à mesurer l'enjeu.
Le 22 avril, avec le Front de gauche, vous pouvez dire « Sarkozy dehors ! » et,
en même temps,avec le même bulletin, donner de la force à vos idées pour que la gauche
ne vous trahisse pas.
A vous les travailleurs portuaires,les dockers, les marins de la SNCM,
dites le 22 avril en votant Jean-Luc Mélenchon, que la mer,c'est l'avenir de la
France.
Donnez de la force à vos idées pour que la France ait un avenir.
A vous les travailleurs de Lyondellbasell et Arkema,de toutes les usines de Fos et d'ailleurs,à ceux de Fralib, dites le 22 avril que l'avenir de l'industrie, c'est possible.
Donnez de la force à vos idées pour que la France ait un avenir.
A vous les travailleurs du Grand conseil de la mutualité,aux hospitaliers, à tous les
salariés de la santé, dites le 22 avril que la marchandisation de la santé,nous n'en voulons pas !
Donnez de la force à vos idées pour que la France construise un avenir des solidarités.
Oui, à tous les travailleurs de France, je dis,ici
à Marseille, ne vous abstenez pas !
Le Front de gauche vous donne cette fois la chance de voter à gauche pour vos idées, pour celles que la gauche n'aurait jamais
dû déserter.
Nous sommes la chance de la gauche.
Avec nous, la victoire est certaine. Et surtout, avec nous, la victoire sera belle !
Elle sera belle parce que, pour nous, le 22 avril,tout commence.
Le Front de gauche a remis en marche une gauche libre,indépendante qui ne lâchera rien.
Pensez aux législatives. Elisez des députés du Front de gauche qui ne trembleront pas quand il faudra abroger les lois imposées par Sarkozy. Qui travailleront avec
vous, main dans la main et pas à pas, sous votre contrôle, pour construire le
changement que vous attendez et que vous ne voulez pas vous faire voler.
Amis, camarades, ici à Marseille l'Europe nous regarde !
Je veux dire à cet ami espagnol qui s'est fait voler sa maison par la banque, à cet enfant grec qui s'est évanoui,
tenu par la faim en allant à l'école, à cet ouvrier italien à qui on veut voler sa convention collective et son droit de
grève,je veux leur dire à tous : « Tenez bon ! Nous allons vous débarrasser de Sarkozy. Tenez bon, nous sommes
debout, nous arrivons, nous avons repris la route ! »
Amis,
Camarades,
Il suffit d'une étincelle pour embraser la plaine.
Le Front de gauche est plus qu'une étincelle,c'est la flamme qui embrase l'espoir !
A Marseille, nous le redisons : nous ne lâcherons plus rien