Point de vue municipales 2014 - NLA octobre 2013
La réforme des retraites proposée par le gouvernement Ayrault, avec pour but d’entériner l’allongement de la durée de cotisations prévue par la réforme Fillon-Sarkozy, est débattue depuis le 7 octobre à l’Assemblée Nationale. Certes, les annonces portent la marque des mobilisations sociales mais il n’en reste pas moins que nous assistons à un recul. Nous espérions pourtant autre chose : en 2010, de nombreux parlementaires socialistes s’étaient mobilisés pour défendre le droit à la retraite à 60 ans et prouver qu’une autre réforme était possible !
Dans l’hémicycle, les députés communistes se battent, obtenant que la durée du débat ne soit pas limitée, déposant des centaines d’amendements pour montrer que d’autres choix sont possibles, des parlementaires utiles à leurs concitoyennes et concitoyens. Cette utilité doit être notre moteur pour les prochaines municipales. Les communistes ont un rôle à jouer dès le niveau local et cela passe clairement par des élus présents dans les instances communales et intercommunales, des élus de proximité et de résistance, des élus essentiels pour changer le quotidien de nos populations.
Conscients de l’enjeu, près de 500 animatrices et animateurs de sections se sont réunis le 5 octobre à Aubervilliers pour débattre sur l’ambition des communistes et la stratégie pour les échéances 2014. Cette journée s’est placée sous le signe de l’unité et la volonté de rassemblement. Unitaires pour dire que nous ne devions pas nous tromper d’élection, unitaires pour affirmer que le Front de Gauche ne doit pas être un outil de division mais de large rassemblement de toute la gauche. Les différentes interventions de militants élus ou non parlaient toutes de la déception actuelle et de la paupérisation grandissante.
Face à cela, quel choix : laisser la droite revenir, laisser croire que le FN est le seul sauveur ou décider comme l’a dit Pierre Laurent « qu’il ne faut pas de frontières au rassemblement à gauche dans l’ambition qui est la nôtre de faire bouger les lignes dans la gauche» ?
Véronique MAHE