Le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain !
Le 21 avril 1944, avec l’impulsion du ministre communiste Fernand Grenier, les femmes obtiennent le droit de voter et d’être élues. Après des années de luttes, elles deviennent des citoyennes à part entière. Néanmoins, 70 ans plus tard, elles demeurent bien moins représentées dans les rangs des élus : moins de 27% des parlementaires à l’Assemblée nationale sont des femmes ; moins de 22% au sénat ; moins de 14 % des maires sont des femmes.
Payées en moyenne 25% de moins que les hommes, pour le même travail, les femmes sont toujours davantage exposées au risque de chômage et de pauvreté, assument souvent seule des charges de familles suite à la séparation du couple et assurent en moyenne 80% des tâches ménagères.
Comment ne pas évoquer le projet de loi du gouvernement espagnol d’interdire l’IVG, comment ne pas s’insurger contre « les manifestations pour tous » en France qui témoignent que la liberté sexuelle et sociale des femmes est toujours menacée !
Si nous pouvons mesurer le chemin parcouru, nous devons également mesurer celui qui reste à parcourir pour qu’une petite fille ne soit pas cantonnée à certaines études, à certains métiers, qu’elle ne soit pas soumise au temps partiel, qu’elle ait un salaire égal à celui d’un homme, pour qu’elle ne subisse pas la violence qui fait que dans notre pays une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon.
Clara Zetkin déclarait : « Le droit de vote ou l’égalité civile de la femme une fois inscrits dans les lois et les codes, l’exploitation des femmes n’en sera pas pour autant supprimée. »
Notre lutte est toujours d’actualité : le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain !