Un jour historique pour les droits des femmes (PCF)
"Le 28 février sera désormais un jour historique, celui du vote du Sénat pour l’entrée du droit à l’avortement dans la constitution française.
Les sénatrices et sénateurs communistes ont porté cette proposition de constitutionnalisation dès 2017.c
La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis d’annuler l’arrêt fédéral Roe vs Wade en juinc2022 a sonné comme une alerte mondiale.
Le libre choix de devenir mère ou non est un droit fondamental. La liberté des femmes à disposer de leur corps, de leur vie est aussi une question de santé publique : 47 000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d’un avortement clandestin.
Cette entrée dans la Constitution est un réel vecteur de protection de ce qui n’est pas seulement une liberté mais un droit. Il doit sans cesse être défendu contre des forces réactionnaires, comme nous le prouve la récente « erreur » de la chaîne CNEWS intégrant le recours à l’IVG dans les causes de mortalité.
Le droit à l’avortement ne peut être considéré comme un acquis. Il est encore soit interdit, soit remise en cause, soit entravé par une inégalité d’accès aux services publics sur l’ensemble du territoire. L’accès à l’avortement doit être défendu contre les politiques libérales de casse du service public de la santé. En France, un quart des femmes doit changer de département pour avoir recours à l’avortement, en raison de la difficulté d’accès aux services publics, comme le rappelle l’Humanité du jour. Le Collège national des gynécologues obstétriciens parle de l’IVG comme « le parent pauvre dans les services ».
Ce 28 février marque une grande conquête pour les droits des femmes en particulier grâce à la mobilisation déterminante des collectifs féministes que nous saluons.
La mobilisation continue pour :
- L'inscription du droit à l'avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux
-une politique publique de production des médicaments, comprenant les produits nécessaires
à l’IVG
- La modification du décret d’application de la loi Gaillot du 2 mars 2022 « visant à renforcer le droit à l’avortement ». Alors qu’elle devait élargir les compétences des sages- femmes à la pratique des IVG instrumentales, le décret d’application publiée le 16 décembre 2023 pose des conditions qui l’entrave totalement.
- L'accès libre et gratuit à la contraception, sous toutes ses formes et sur tout le territoire
- L’augmentation des budgets consacrés à la santé et l’accès aux soins pour toutes sur tous les
territoires avec la réouverture des CICG fermés, des maternités et des hôpitaux de proximité."
Parti communiste français
Paris, le 28 février 2024.