AG des communistes de Brière 8ème circonscription
A 16 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le moins que l’on puisse dire c’est que la dynamique du Front de Gauche ne se dément pas. Meeting après Meeting, sondage après sondage, tous les signaux confortent l’élan enclenché depuis plusieurs semaines.
Avec la crise du capitalisme, un champ politique nouveau s’est ouvert. En effet, chacun vit au quotidien les difficultés générées par cette crise. Le chômage en France et en Europe n’a jamais été aussi important. Le taux de chômage au sein de la zone euro atteint, en février 2012, son plus haut niveau en 15 ans. 17,1 millions d'Européens, soit 10,8% de la population active est à la recherche d'un emploi. Un million et demi de personnes a perdu son emploi depuis l’année dernière. L'Espagne avec 23,6% et la Grèce 21% de taux de chômage sont les plus touchées. Avec 10%, la France se situe légèrement au-dessous de la moyenne de l'Union.
Comme l’atteste les enquêtes d’opinion, c’est cette question cruciale qui s’est invité dans la campagne de l’élection Présidentielle et des Législatives. Elle interpelle directement la crédibilité des projets de chaque candidates et candidats. Là encore, les enquêtes d’opinion montrent que nos concitoyennes et concitoyens se détermineront sur les projets plus que sur les personnes. Il y a conscience que c’est le système lui-même qui est en cause et que les seules réponses crédibles supposent des mesures de courage qui s’attaquent aux puissances de l’argent. C’est donc ce champ politique qui est ouvert par le Front de Gauche dans ces campagnes de la Présidentielle et des Législatives et qui porte loin. D’ailleurs, la campagne a bousculé les termes du débat et c’est autour de nos propositions.
Cette appréciation peut être analysée à la vue des sondages qui traduisent une situation à l’instant T. Nous observons un mouvement de recul des intentions de vote pour l'extrême droite, qu’avec le Front de Gauche, nous nous sommes attachés à combattre vigoureusement. Avec la dynamique du Front de Gauche, la possibilité existe d’avoir deux candidats de gauche dans les trois premiers à l’issue du 1er et ainsi de laver l’affront du scrutin de 2002 qui avait vu Le Pen présent au second tour.
Recul également pour le MODEM, dont le ni droite ni gauche ne peut trouver un espace politique de cette élection tant le contexte social renvoi au débat et aux solutions droite/gauche.
Ces deux « mouvements » profitent légèrement à Sarkozy qui passe en tête des intentions de vote. Le Président sortant semble avoir partiellement réglé son problème de 1er tour, d’abord par sa présence au second, incertaine il y a encore quelques mois. Il tente désormais de passer en tête au 1er tour afin de créer une dynamique pour le second tour.
Dans ce contexte, tout est bon pour faire oublier son bilan. Depuis les attentats de Toulouse, avec lesquelles il entend occuper le terrain le plus longtemps possible comme en attestent les arrestations multiples d’Islamistes dit « radicaux », jusqu’aux histoires de meurtres, de viols, de faits divers les plus sordides qui ne visent qu’à nourrir les peurs et les comportements de repli sur soi.
Mais, cela ne prends pas. Les intentions de vote restent prioritairement axées sur l'emploi, le pouvoir d'achat, les questions sociales (santé, retraites, services publics…). Contrairement à 2007, les questions sécuritaires viennent bien en retrait.
Même si les sondages ne font pas une élection, ils donnent une tendance. L’intérêt étant de les comparer d’institue à institue et d’observer les mouvements qu’ils indiquent.
De ce point de vue, notre candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon est donné au moins à 12 %, plus souvent à 13 voire 15 % pour le meilleur.
Tout le monde commence à s'inquiéter de la dynamique du Front de Gauche. La droite essaie de nous instrumentaliser (voir Valeurs Actuelles). Notre meilleure réponse consiste donc à poursuivre le combat contre notre seul adversaire, la droite, toute la droite que nous voulons dégager et l’extrême droite que nous voulons renvoyer dans les poubelles de l’histoire.
Le PS hésite entre l'indifférence et les tacles, alors que Europe Ecologie Les Verts n'hésite pas à nous attaquer pour tenter de retrouver un peu d’espace. Les 2% dont est créditée Eva Joly pose évidement une question existentielle dans la Présidentielle et elle repose la question de l’accord entre PS et Verts sur les Législatives qui porte sur 60 circonscriptions.
Quand à l'extrême gauche, elle est totalement marginalisée. L’expérience de son inutilité a été faite au cours des derniers scrutins. La seule protestation ne peut suffire à la transformation sociale. Conscients de cette situation, certains dirigeants du NPA appellent même au vote Mélenchon.
Dans ce contexte, que ce soit au PS ou dans les médias « bien informés », la poussée du vote Mélenchon, réveille les vieux démons du vote dit « utile ». Pour la presse, le vote Mélenchon contribue à enfoncer Hollande qui serait coincé entre une option de gauche et un discours social-démocrate à même de lui permettre de rallier le vote centriste. Pour le PS, il y aurait danger pour la victoire de la gauche au second tour.
Ces deux éléments ne sont absolument pas fondés. D’une part, parce que Hollande a toujours une large avance au second tour et est donné vainqueur dans tous les cas de figure. D’autre part, parce que la progression des intentions de vote pour Mélenchon fait progresser toute la gauche. Elle ne se fait pas au détriment de Hollande, au contraire, elle contribue à augmenter le total des voix de gauche.
En tous cas, ces différents éléments montrent que nous existons bel et bien et qu'il faut compter avec nous. Cela a d'ailleurs été, une fois n'est pas coutume, noté par les médias, avec le formidable succès de la prise de la Bastille, auquel notre département à contribué avec la participation de 6 cars.
La forte présence du PCF a été remarquée de tous les commentateurs. La présence médiatique de Pierre-Laurent commence à augmenter et sa parole, comme chef du PCF, la plus forte composante du Front de Gauche, est notée.
Tout cela constitue donc une bonne dynamique dont nous pouvons espérer qu'elle continue à augmenter. Elle nous ouvre des espaces que nous devons occuper. Elle nous ouvre des ambitions nouvelles. Il faut donc continuer à travailler pour être présent dans un maximum d'endroits : réunions d'appartements, porte à porte, distribution, collages, point de rencontre, car mesurons l’importance du résultat en Brière, notamment à Donges, Montoir ou nous avons des élu-e-s communistes, à Trignac où nous dirigeons la ville, à St Malo où nous avons un Conseiller général. Mesurons l’importance de ce résultat pour les futures échéances municipales.
Si la grande majorité des communistes est sur le pont, nous pouvons gagner encore l'engagement d’un certain nombre d’entres-eux. Continuons également à impliquer des non communistes.
Tout cela est nécessaire, car si nous avons des raisons d’être confiant, il faut rester prudent et réaliste parce que d'une part, parmi les grands candidats, le nôtre est celui qui présente un taux d'incertitude fort : 35 % des gens qui indiquent voter Mélenchon ne sont pas sûrs de leur choix et d’autres part, nous aurons à combattre vigoureusement toutes les attaques qui vont se multiplier dans la dernière ligne droite, en particulier sur le vote utile.
Gardons confiance, notre force militante et notre capacité de conviction nous permettrons d'arracher des voix jusqu'au dernier moment et faire un bon score. C’est d’autant plus nécessaire que la victoire de la gauche apparaît désormais accessible. C’est ce que voulons ! Pour qu’elle gagne durablement, elle devra répondre aux défis qui sont devant elle par des politiques courageuses et ambitieuses. En cas de victoire aux Législatives, elle disposera de tous les lieux de pouvoir avec la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, la quasi totalité des Régions, la majorité des Conseils généraux, des agglomérations et des grandes villes.
C’est dire l’enjeu de réussir aussi des bons résultats pour les candidates et candidats du Front de Gauche, les candidats du PCF aux Législatives. Notre ambition est de capitaliser le bon score prévisible de la Présidentielle. C’est également déterminant pour réussir pleinement la victoire durable de la gauche. Comme nous le faisons depuis plusieurs mois, il nous faut donc, dans cette dernière période de campagne présidentielle, bien travailler le lien entre les deux scrutins. De ce point de vue, notre assemblée de ce soir ouvre en grand les campagnes des Législatives et leur organisation.
D’autant que, comme l’a indiqué Pierre Laurent, notre secrétaire national, c’est au terme de ces quatre tours de scrutins que les communistes décideront, au terme d’une consultation, s’ils participent ou non à un gouvernement.
Comme vous le voyez, cette situation inédite est vraiment porteuse d’espoir pour notre peuple, pour les communistes qui se sont investi sans compter dans ces campagnes. Certes, nous ne maîtrisons pas tous les éléments pour aller jusqu’à la victoire, mais, faisons tout ce qui dépend de nous pour qu’elle soit au rendez-vous.